panneau solaire photowatt : quelles conséquences pour la filière française ?

Panneau solaire français Photowatt sous le soleil

La récente fermeture de Photowatt, dernier fleuron français dans la fabrication de panneaux solaires, soulève des questions importantes pour l’avenir de la filière photovoltaïque dans l’Hexagone. Vous vous demandez peut-être quelles sont les conséquences de cet événement et comment il impacte notre capacité à produire localement des solutions pour la transition énergétique. Cet article explore les ramifications de cette fermeture, les défis de la concurrence mondiale, et les pistes de relance pour une production solaire plus autonome en France.

Sommaire

Points Clés à Retenir

  • La fermeture de Photowatt marque la fin de la production française de panneaux solaires, suite à des difficultés financières et à l’échec d’un repreneur.
  • La concurrence internationale, notamment chinoise, pèse lourdement sur les fabricants européens, rendant difficile la compétitivité des sites de production nationaux.
  • Malgré cette fermeture, des projets d’envergure comme les futures usines de Carbon et HoloSolis visent à relancer la production de panneaux solaires en France.
  • La perte d’un savoir-faire industriel comme celui de Photowatt accentue la dépendance de la France aux importations et pose la question de la souveraineté énergétique.
  • Il est essentiel de distinguer les mentions trompeuses comme « marque française » de la fabrication réelle, et de privilégier, si possible, les panneaux solaires produits en France pour soutenir l’économie locale et réduire l’impact écologique.

La fermeture de Photowatt : un coup dur pour l’industrie française

La nouvelle de la fermeture de Photowatt, dernière usine française de panneaux solaires, résonne comme un coup de tonnerre pour notre industrie. Après des années de difficultés financières et l’échec des négociations avec un repreneur potentiel, la décision d’EDF Renouvelables de mettre un terme à l’activité du site de Bourgoin-Jallieu était malheureusement attendue. Cette fermeture n’est pas seulement la fin d’une entreprise ; elle symbolise une perte significative pour la souveraineté énergétique de la France et met en lumière les défis immenses auxquels est confrontée la filière photovoltaïque nationale face à la concurrence internationale. C’est une page qui se tourne, laissant derrière elle des questions cruciales sur l’avenir de la production solaire en France.

Un épilogue attendu face aux pertes chroniques

Photowatt, autrefois fleuron de l’industrie solaire française, a lutté pendant des années contre des déficits annuels importants, souvent estimés entre 20 et 30 millions d’euros. Malgré les efforts et les tentatives de redressement, l’entreprise n’a jamais réussi à trouver un modèle économique viable dans un marché mondialisé. Cette situation financière précaire a rendu la recherche d’un repreneur d’autant plus complexe. L’entreprise a été rachetée en 2012 par EDF dans le but de la sauver, mais les difficultés ont persisté, menant à cette décision finale.

L’échec des négociations avec le repreneur potentiel

L’espoir d’une reprise s’est évanoui fin 2024 lorsque le projet porté par la société française Carbon a été abandonné. Les syndicats avaient exprimé de sérieuses réserves quant à la solidité et la crédibilité de ce plan de reprise, le jugeant trop fragile pour assurer la pérennité de l’activité et des emplois. Cet avis négatif du Comité social et économique (CSE) a scellé le sort de Photowatt, privant l’usine d’une dernière chance de survie. EDF Renouvelables a indiqué vouloir valoriser le site, mais pas l’activité de production, fermant ainsi la porte à une relance industrielle.

L’impact sur les 162 salariés du site de Bourgoin-Jallieu

La fermeture de Photowatt aura des conséquences directes et douloureuses pour les 162 salariés du site de Bourgoin-Jallieu. L’intersyndicale a appelé à un traitement digne et respectueux pour ces employés, demandant des mesures d’accompagnement adaptées. Un plan social est en cours de définition, qui s’étendra sur plusieurs mois, incluant des options comme le reclassement au sein du groupe EDF, des départs volontaires ou des dispositifs de retraite. C’est une épreuve difficile pour ces travailleurs qualifiés qui possèdent un savoir-faire précieux dans le domaine du photovoltaïque bas carbone. La perte de ces emplois qualifiés représente un coup dur pour le tissu industriel et social de la région. Il est impératif que des solutions soient trouvées pour accompagner au mieux ces personnes dans cette transition difficile, tout en réfléchissant à la manière de préserver ce savoir-faire unique en France. La relance de la production de panneaux solaires en France, comme envisagée par des projets tels que ceux soutenus par France 2030, devient d’autant plus nécessaire pour l’avenir.

Les défis de la concurrence internationale sur le marché du panneau solaire

Vous vous demandez peut-être comment la fermeture de Photowatt s’inscrit dans un contexte plus large. Eh bien, il faut savoir que le marché du panneau solaire est aujourd’hui largement dominé par des acteurs internationaux, et cela pose des défis considérables pour la production française et européenne.

La domination des fabricants chinois

Il est indéniable que les fabricants chinois occupent une place prépondérante sur le marché mondial. Leur capacité de production massive et leurs coûts réduits ont permis de proposer des panneaux solaires à des prix très compétitifs. Cette situation a eu des répercussions importantes sur l’industrie européenne. Au début des années 2010, la Commission européenne a fait le choix de ne pas ériger de barrières à l’entrée pour les panneaux solaires, privilégiant ainsi la baisse des prix pour les consommateurs. Malheureusement, cette politique a eu pour effet de fragiliser, voire de laminer, une partie de l’industrie solaire européenne.

Les conséquences de la politique européenne sur l’industrie solaire

La stratégie européenne, axée sur la baisse des prix, a eu des conséquences directes sur la compétitivité des producteurs locaux. Sans un soutien suffisant ou des mesures de protection ciblées, il devient difficile pour les entreprises européennes de rivaliser avec les volumes et les prix proposés par les marchés asiatiques. Cela soulève la question de la pertinence d’une politique qui, bien qu’avantageuse pour le consommateur à court terme, pourrait affaiblir une filière industrielle stratégique à long terme.

L’effet du blocage des importations chinoises par les États-Unis

Une autre donnée importante est venue complexifier le paysage. En 2023, les États-Unis ont décidé de bloquer l’importation de panneaux solaires chinois. Cette décision a eu un effet domino : une partie de la production chinoise, initialement destinée au marché américain, s’est alors déversée sur d’autres marchés, notamment le marché européen. Cela a intensifié la pression concurrentielle sur les producteurs européens, rendant la situation encore plus délicate pour des entreprises comme Photowatt. Il est clair que la France et l’Europe doivent trouver des solutions pour installer des quantités colossales de panneaux solaires afin d’atteindre leurs objectifs de décarbonation, mais la question de l’origine de ces panneaux reste centrale. L’Europe vise 320 GW d’énergie photovoltaïque en 2025, un objectif ambitieux qui nécessite une réflexion sur la production locale. Vous pouvez consulter le nombre d’installations photovoltaïques en France pour avoir une idée de l’ampleur du marché en juin 2024.

La concurrence internationale, particulièrement celle des fabricants chinois, a mis à mal l’industrie solaire européenne. Les politiques commerciales et les décisions géopolitiques ont des impacts directs sur la capacité des entreprises françaises à rester compétitives et à maintenir une production locale.

Les projets de relance de la production de panneaux solaires en France

Panneaux solaires sur un toit avec un ciel bleu

Face à la fermeture de sites historiques comme Photowatt, la France cherche activement à relancer sa propre production de panneaux solaires. L’objectif est clair : retrouver une souveraineté industrielle dans un secteur stratégique pour la transition énergétique. Vous vous demandez peut-être comment cela se concrétise ? Plusieurs initiatives d’envergure sont en cours.

Le projet de méga usine de Carbon à Fos-sur-Mer

L’une des annonces les plus marquantes concerne le projet de méga usine porté par l’entreprise Carbon. Située à Fos-sur-Mer, cette future usine ambitionne de devenir un acteur majeur sur le marché des panneaux photovoltaïques. L’entreprise vise une capacité de production considérable, avec l’objectif d’entrer dans le top 10 mondial. La construction de cette usine devrait débuter prochainement, avec une mise en production espérée pour 2027. Ce projet représente un investissement conséquent et promet la création de nombreux emplois.

Le développement de l’usine HoloSolis à Hambach

Parallèlement, le projet HoloSolis prend forme à Hambach, en Moselle. Cette initiative est également d’une grande ampleur, avec une capacité de production annuelle prévue de 10 millions de panneaux photovoltaïques, soit 5 GW. HoloSolis a franchi des étapes importantes, obtenant les permis nécessaires pour la construction. Les travaux devraient débuter en 2026, pour une production qui démarrerait en 2027 et atteindrait son plein régime en 2028. Ce projet vise à fournir les marchés français et européens, renforçant ainsi la présence industrielle du continent dans ce domaine. L’investissement prévu est de 850 millions d’euros, et l’entreprise prévoit d’employer près de 2 000 personnes.

L’importance stratégique des panneaux solaires pour la souveraineté énergétique

Ces projets ne sont pas de simples initiatives industrielles ; ils répondent à un besoin stratégique profond pour la France et l’Europe. La dépendance actuelle vis-à-vis des importations, notamment asiatiques, pose des questions de sécurité d’approvisionnement et de résilience. Retrouver une capacité de production locale permet de sécuriser les chaînes d’approvisionnement et de maîtriser les technologies. De plus, cela contribue à la décarbonation de notre économie en favorisant une production locale avec une empreinte carbone potentiellement plus faible. Le gouvernement souhaite qu’une partie des dépenses liées aux installations solaires profite aux industriels français ou européens, même si les panneaux ne représentent qu’une fraction du coût total d’une installation. Il est donc essentiel de soutenir ces efforts pour assurer notre indépendance énergétique.

Il est important de noter que ces nouvelles usines, bien que prometteuses, ne résoudront pas immédiatement tous les problèmes. La concurrence internationale reste féroce, et les coûts de production en Europe sont structurellement plus élevés qu’en Asie. Cependant, ces projets marquent une volonté claire de réindustrialisation et de renforcement de la filière solaire française. Ils témoignent d’une prise de conscience de l’importance stratégique de cette technologie pour l’avenir énergétique du pays.

L’impact de la fermeture de Photowatt sur la souveraineté énergétique française

La fermeture de Photowatt, qui fut un temps un symbole de l’industrie solaire française, soulève des questions sérieuses quant à notre indépendance énergétique. Quand une entreprise comme celle-ci, détentrice d’un savoir-faire spécifique, cesse ses activités, cela nous rend d’autant plus dépendants des importations pour nos besoins en panneaux solaires. C’est un peu comme si on arrêtait de cultiver nos propres légumes et qu’on dépendait entièrement des produits qui viennent de loin.

Une dépendance accrue aux importations de panneaux solaires

Avec la disparition de Photowatt, la France perd une capacité de production nationale. Cela signifie que pour installer de nouveaux panneaux solaires, que ce soit pour des particuliers, des entreprises ou des centrales solaires à grande échelle, nous devrons nous tourner davantage vers des fabricants étrangers. La grande majorité de ces panneaux vient aujourd’hui d’Asie, notamment de Chine. Cette situation nous expose à plusieurs risques : des délais d’approvisionnement plus longs, des fluctuations de prix liées aux marchés internationaux, et une moindre capacité à réagir rapidement en cas de besoin urgent de matériel.

  • Moins de choix pour les installations : La réduction du nombre de producteurs nationaux limite les options disponibles sur le marché français.
  • Vulnérabilité aux tensions géopolitiques : Une dépendance forte aux importations nous rend plus sensibles aux décisions politiques ou aux conflits qui pourraient survenir dans les pays producteurs.
  • Impact sur les prix : La loi de l’offre et de la demande, dominée par quelques grands acteurs mondiaux, peut influencer les coûts des installations solaires en France.

La perte d’un savoir-faire industriel français

Photowatt ne représentait pas seulement des emplois, mais aussi un ensemble de compétences et d’expériences accumulées au fil des années. La fermeture de cette usine signifie que ce savoir-faire, cette expertise dans la fabrication de panneaux solaires, risque de se disperser ou de disparaître en France. C’est une perte pour notre capacité à innover et à développer des technologies solaires de pointe sur notre propre territoire. Il est difficile de reconstruire une telle expertise une fois qu’elle est perdue.

La transmission des compétences techniques est un processus long et coûteux. Quand une usine ferme, c’est tout un écosystème de savoir-faire qui est menacé, rendant plus complexe la relance d’une filière industrielle locale.

La nécessité d’une stratégie nationale pour la filière photovoltaïque

La situation de Photowatt met en lumière le besoin urgent d’une vision claire et d’un soutien concret pour l’ensemble de la filière photovoltaïque en France. Il ne suffit pas de vouloir développer le solaire, il faut aussi s’assurer que nous avons les moyens de produire localement une partie des équipements nécessaires. Cela passe par des politiques publiques qui encouragent la production nationale, soutiennent la recherche et le développement, et favorisent l’émergence de nouveaux acteurs industriels capables de rivaliser sur le marché mondial. Sans une telle stratégie, notre indépendance énergétique dans le domaine du solaire restera fragile.

  • Soutien à la recherche et développement : Investir dans l’innovation pour créer des panneaux plus performants et moins coûteux.
  • Incitations à la production locale : Mettre en place des mécanismes pour favoriser l’implantation et le développement d’usines en France.
  • Accompagnement des entreprises : Aider les entreprises du secteur à surmonter les difficultés économiques et à se développer sur le marché international.

Les leçons à tirer de la crise Photowatt pour l’avenir de la filière

La fermeture de Photowatt, c’est une sacrée piqûre de rappel pour toute la filière solaire en France. On a beau avoir des idées et des savoir-faire, si on n’a pas un soutien solide et constant, c’est difficile de tenir le coup face à la concurrence mondiale. Il faut vraiment qu’on apprenne de cette histoire pour que ça ne se reproduise pas.

Ce qui ressort clairement de la situation de Photowatt, c’est que le soutien aux industries nationales, surtout dans des secteurs stratégiques comme le solaire, doit être plus qu’une simple déclaration d’intention. Il faut des politiques claires et durables. On ne peut pas se permettre d’avoir des aides qui changent au gré des gouvernements ou des priorités économiques du moment. Pour qu’une entreprise comme Photowatt puisse prospérer, elle a besoin de visibilité sur le long terme, de garanties sur les débouchés et d’un cadre réglementaire stable. Sans cela, comment voulez-vous qu’elle investisse et innove face à des concurrents qui bénéficient, eux, d’un soutien massif et constant de leurs États ? C’est un peu comme essayer de construire une maison sur du sable mouvant.

La gestion de la crise par EDF et ses implications

La manière dont EDF a géré la crise Photowatt soulève aussi des questions. On a vu que même en étant un grand groupe, les décisions peuvent avoir des conséquences lourdes. Le fait qu’EDF ait préféré importer des panneaux plutôt que de soutenir sa propre filiale, c’est un signal assez fort. Ça montre qu’il y a parfois un décalage entre les discours sur la souveraineté énergétique et les réalités économiques des entreprises. Il faut que les grands acteurs nationaux jouent le jeu et soutiennent activement la production locale, quand c’est possible et pertinent. C’est une question de cohérence et de responsabilité industrielle. On attend de voir comment EDF va se positionner à l’avenir, notamment sur les projets comme celui d’Eurotunnel qui vise à intégrer le solaire dans ses opérations dès 2028.

Le renforcement de la compétitivité face aux géants mondiaux

Pour que la filière française du solaire ait un avenir, il faut absolument qu’elle devienne plus compétitive. Ce n’est pas juste une question de prix, même si c’est important. Il s’agit aussi de produire des panneaux de haute qualité, avec un impact environnemental réduit, et de développer des technologies innovantes. On ne pourra jamais rivaliser avec les volumes et les prix des fabricants chinois si on ne mise pas sur nos points forts : l’innovation, la qualité, et une production plus respectueuse de l’environnement. Il faut encourager la recherche et le développement, soutenir les PME qui innovent, et peut-être même réfléchir à des modèles économiques différents. L’idée, c’est de trouver notre niche, là où on peut faire la différence.

La fermeture de Photowatt nous rappelle que la souveraineté industrielle ne se décrète pas, elle se construit patiemment, avec des choix stratégiques clairs et un soutien indéfectible aux acteurs nationaux. Sans cela, nous risquons de perdre un savoir-faire précieux et de devenir encore plus dépendants des marchés extérieurs.

Comprendre les mentions trompeuses sur l’origine des panneaux solaires

Face à l’engouement pour le solaire, il est facile de se laisser séduire par des panneaux affichant des mentions comme « marque française » ou « conçu en France ». Mais attention, ces termes ne garantissent pas toujours une fabrication locale. Il est important de savoir décrypter ces indications pour faire un choix éclairé.

« Marque française »

Cette mention signifie simplement que l’entreprise qui commercialise le panneau a son siège social en France. Cela ne veut pas dire que le panneau lui-même est fabriqué sur le territoire national. Les composants, voire l’intégralité du produit, peuvent provenir de l’étranger, souvent d’Asie, où les coûts de production sont plus bas. C’est une distinction importante à retenir.

« Conçu en France »

Ici, l’accent est mis sur l’étape de conception ou d’ingénierie qui a eu lieu en France. Les équipes françaises ont peut-être développé le design ou les spécifications techniques. Cependant, la fabrication effective des panneaux peut se dérouler dans d’autres pays. La recherche et développement est une étape clé, mais elle ne représente qu’une partie du processus de fabrication.

Pour vous assurer de l’origine française de vos panneaux solaires, plusieurs pistes s’offrent à vous :

  • Recherchez la transparence des fabricants : Privilégiez les entreprises qui communiquent ouvertement sur leurs sites de production et l’origine de leurs matériaux. Certaines marques s’engagent à une fabrication locale et à limiter leur empreinte carbone.
  • Examinez les labels officiels : Le label « Origine France Garantie » est un indicateur fiable. Il certifie qu’au moins 50% de la valeur ajoutée du produit est française. Cependant, ce label reste encore peu répandu dans le secteur du photovoltaïque, ce qui rend sa recherche parfois compliquée.
  • Contactez directement les entreprises : N’hésitez pas à joindre les fabricants pour obtenir des détails précis sur leur chaîne de production. Une entreprise sérieuse sera en mesure de vous fournir ces informations.

Il est essentiel de ne pas se fier uniquement aux slogans marketing. Une vérification approfondie de l’origine réelle des panneaux solaires est nécessaire pour un achat responsable.

Ce label est un gage de confiance pour le consommateur. Il atteste qu’un produit prend ses caractéristiques essentielles en France et qu’il est fabriqué sur le territoire national. Pour les panneaux solaires, cela signifie que les étapes de fabrication clés, comme l’assemblage des cellules et la production des cadres, ont lieu en France. Bien que son utilisation soit encore limitée dans ce secteur, sa présence sur un produit est un signe fort de son ancrage industriel français.

Les avantages de privilégier les panneaux solaires fabriqués en France

Panneau solaire français sur un toit

Choisir des panneaux solaires fabriqués en France, c’est faire un choix qui va bien au-delà de la simple installation d’un équipement. C’est un engagement concret qui a des répercussions positives à plusieurs niveaux, tant sur le plan environnemental qu’économique. Vous vous demandez peut-être pourquoi accorder une telle importance à l’origine de ces panneaux ? Laissez-nous vous éclairer sur les bénéfices tangibles de cette démarche.

La réduction de l’impact écologique lié au transport

Il est facile d’oublier l’empreinte carbone laissée par le simple transport des marchandises. Les panneaux solaires, souvent fabriqués à des milliers de kilomètres, parcourent de longues distances avant d’arriver sur votre toit. Ce trajet, qu’il soit maritime ou aérien, génère des émissions de gaz à effet de serre non négligeables. En optant pour des panneaux solaires français, vous réduisez drastiquement ces distances. Moins de transport signifie moins de pollution, contribuant ainsi directement à la lutte contre le changement climatique. C’est une façon simple et efficace de rendre votre projet solaire encore plus écologique.

Le soutien à l’économie locale et à l’emploi industriel

Lorsque vous achetez des panneaux solaires fabriqués en France, vous ne faites pas qu’acquérir un produit. Vous participez activement au maintien et au développement de l’industrie française. Cela signifie soutenir des emplois locaux, des savoir-faire qui se transmettent de génération en génération, et une économie qui bénéficie directement à votre territoire. C’est un cercle vertueux : votre installation contribue à la vitalité économique de la France, ce qui, à terme, peut renforcer la capacité du pays à innover et à produire des technologies encore plus performantes.

Critère de Choix Panneaux Importés (Généralement) Panneaux Fabriqués en France
Impact Transport Élevé (longues distances) Faible (distances réduites)
Soutien Emploi Local Limité Fort
Développement Industriel Faible Significatif
Traçabilité Souvent opaque Généralement claire

La garantie d’une qualité supérieure et de technologies innovantes

Les fabricants français mettent un point d’honneur à respecter des normes de qualité souvent plus strictes que celles imposées par certains marchés internationaux. Ils investissent dans la recherche et le développement pour proposer des panneaux solaires toujours plus performants, durables et adaptés aux conditions climatiques locales. Choisir le ‘Made in France’, c’est souvent s’assurer d’une technologie de pointe, d’une meilleure fiabilité et d’une durée de vie prolongée pour votre installation. De plus, la proximité géographique facilite le suivi, la maintenance et le service après-vente.

Il est important de ne pas se fier uniquement aux mentions marketing comme "conçu en France" ou "marque française". Ces indications ne garantissent pas une fabrication nationale. Pour être certain de votre choix, privilégiez les labels reconnus comme "Origine France Garantie" ou renseignez-vous directement auprès des fabricants sur leurs sites de production.

En résumé, opter pour des panneaux solaires fabriqués en France est une démarche responsable qui allie performance environnementale, soutien économique et assurance qualité. C’est un investissement judicieux pour votre projet et pour l’avenir de notre industrie.

Les innovations pour le développement du photovoltaïque en France

Face aux défis actuels, le secteur du photovoltaïque en France explore des voies novatrices pour optimiser l’utilisation de l’espace et renforcer la production locale. Ces avancées visent à surmonter les limitations foncières et à stimuler la filière.

Le projet Fil’RSun et le double usage du foncier

Le projet Fil’RSun, lancé officiellement en février 2025, représente une initiative collaborative soutenue par le financement européen LIFE. Son objectif principal est de développer de nouvelles solutions pour l’installation de panneaux solaires, en réponse directe à la problématique de l’accès au foncier en France. L’idée est de déployer des modules photovoltaïques au-dessus de canaux hydroélectriques. EDF estime le potentiel de ces installations à 2 GWc sur le territoire national. Ce type de projet permet une valorisation accrue des surfaces existantes, en combinant production d’énergie et utilisation d’infrastructures déjà en place. Il s’agit d’une approche intelligente pour maximiser le rendement énergétique sans empiéter sur de nouvelles terres.

Les installations photovoltaïques au-dessus des canaux hydroélectriques

Dans le cadre du projet Fil’RSun, un démonstrateur de 1 MWc est en cours de développement. Il utilisera des modules photovoltaïques bifaciaux bas carbone, fournis par Photowatt. Ces modules seront suspendus au-dessus d’un canal relié à une centrale hydroélectrique EDF, située en Haute Garonne. EDF HSO porte ce projet et en sera l’exploitant final, tandis que la société Mécamont est responsable de la conception des structures et de l’installation. Cette méthode permet de tirer parti d’une infrastructure existante, réduisant ainsi l’impact environnemental et foncier. L’innovation réside dans l’intégration de la production solaire sur des sites déjà dédiés à la production d’énergie.

L’agrivoltaïsme comme solution aux conflits d’usage du foncier

L’agrivoltaïsme est une autre piste prometteuse pour le développement du photovoltaïque. Il consiste à combiner la production agricole et la production d’électricité solaire sur une même parcelle. Cette approche permet de répondre aux conflits d’usage du foncier, une contrainte majeure pour l’expansion des installations solaires. En superposant les panneaux solaires aux cultures, on optimise l’utilisation des terres. Des projets comme celui de Sinn Power, qui a installé un système solaire vertical sur un lac de gravière, montrent la diversité des solutions innovantes qui émergent. Ces technologies permettent de produire de l’énergie tout en préservant l’espace agricole ou naturel. Vous pouvez découvrir des exemples d’installations solaires innovantes sur des sites dédiés à l’énergie solaire.

L’innovation dans le domaine du photovoltaïque français ne se limite pas à l’amélioration des panneaux eux-mêmes. Elle s’étend à la manière dont ces panneaux sont intégrés dans l’environnement et l’économie existants. L’objectif est de créer des synergies et de maximiser la valeur ajoutée de chaque projet solaire.

Ces développements témoignent d’une volonté claire de relancer et de moderniser la filière photovoltaïque française, en s’appuyant sur l’ingéniosité et le savoir-faire local.

Les réalisations récentes intégrant des panneaux solaires Photowatt

Même si l’avenir de Photowatt a connu des turbulences, il est important de se souvenir des projets concrets qui ont bénéficié de leurs panneaux. Ces réalisations témoignent de la qualité et de la pertinence de leur technologie dans le paysage énergétique français.

La centrale solaire de Flayat et ses modules bas carbone

Dans la Creuse, la centrale solaire de Flayat représente un bel exemple d’installation moderne. Elle utilise plus de 12 000 panneaux photovoltaïques bas carbone fournis par Photowatt. Ces panneaux, notamment les modèles bifaciaux PW72LHT-CB-XF, sont conçus pour capter l’énergie solaire des deux côtés, ce qui améliore le rendement grâce à la lumière réfléchie par le sol. La production de ces panneaux, réalisée avec des techniques développées en France et des matériaux à faible empreinte carbone, réduit l’impact environnemental sur tout leur cycle de vie. Cette centrale de 10 MW alimente environ 2000 foyers en électricité.

Le parc solaire citoyen de L’Espace du Génie

En Meurthe-et-Moselle, le projet de parc solaire citoyen à Écrouves est une initiative remarquable. Ce parc, d’une puissance de 12 MW, utilise 19 500 panneaux Photowatt. Il est construit sur un ancien site pollué et devrait produire l’équivalent de 77% de la consommation électrique de la commune. C’est un exemple concret de réhabilitation de friches industrielles pour produire de l’énergie renouvelable.

La centrale photovoltaïque de Varennes-Changy

Dans le Loiret, la centrale solaire de Varennes-Changy, mise en service à l’été 2023, est un autre projet notable. Portée par EDF Renouvelables, cette installation de 5 MWc s’étend sur 6,4 hectares et intègre 11 841 panneaux photovoltaïques bifaciaux bas carbone de Photowatt. Elle illustre l’engagement dans le développement de projets solaires d’envergure en région Centre Val de Loire.

Conclusion : Quel avenir pour la production solaire française ?

La fermeture de Photowatt marque un coup dur pour la réindustrialisation française dans le secteur de l’énergie solaire. Vous avez vu comment la concurrence internationale, notamment chinoise, a rendu la production locale difficile. Malgré les efforts, l’absence de repreneur solide a mené à cette décision. Cela soulève des questions sur la souveraineté énergétique de la France et sa capacité à soutenir ses industries stratégiques. Bien que des projets de nouvelles usines soient en cours, l’exemple de Photowatt rappelle la fragilité de la filière face aux défis économiques mondiaux. Il sera important de suivre comment les deux méga-usines prévues parviendront à s’établir et à prospérer, et quelles leçons seront tirées de cette situation pour l’avenir de la production de panneaux solaires en France.

Questions Fréquemment Posées

Pourquoi l’usine Photowatt a-t-elle fermé ?

L’usine Photowatt a fermé car elle perdait beaucoup d’argent chaque année. Malgré les tentatives pour trouver quelqu’un pour la racheter et continuer l’activité, cela n’a pas abouti. Les négociations avec un repreneur potentiel ont échoué, et l’entreprise n’était plus viable économiquement.

Quel est l’impact de cette fermeture sur les employés ?

C’est une nouvelle difficile pour les 162 personnes qui travaillaient sur le site de Bourgoin-Jallieu. Des discussions sont en cours pour trouver des solutions, comme un reclassement dans d’autres entreprises du groupe EDF, des départs volontaires ou des aides pour la retraite. La production pourrait continuer jusqu’à l’été prochain.

La concurrence des panneaux solaires chinois est-elle la seule raison ?

La concurrence des panneaux solaires fabriqués en Chine pèse beaucoup. Ces panneaux coûtent moins cher. De plus, quand les États-Unis ont décidé de bloquer les importations chinoises, ces panneaux se sont retrouvés vendus en plus grande quantité en Europe, rendant la compétition encore plus difficile pour les fabricants européens comme Photowatt.

Y a-t-il des projets pour relancer la fabrication de panneaux solaires en France ?

Oui, il y a des projets pour construire de nouvelles grandes usines en France. L’une s’appelle Carbon, prévue à Fos-sur-Mer, et l’autre, HoloSolis, à Hambach. L’idée est de produire à nouveau des panneaux solaires en France pour être moins dépendants des autres pays.

La fermeture de Photowatt nous rend-elle plus dépendants des importations ?

Malheureusement, oui. Quand une usine française qui produit des panneaux solaires ferme, cela signifie que nous devons en acheter davantage à l’étranger. Cela diminue notre capacité à produire nous-mêmes l’énergie dont nous avons besoin et nous rend moins autonomes.

Comment savoir si un panneau solaire est vraiment fabriqué en France ?

Il faut être vigilant. Les mentions comme ‘marque française’ ou ‘conçu en France’ ne veulent pas dire que le panneau est fabriqué ici. Pour être sûr, cherchez des labels comme ‘Origine France Garantie’ ou renseignez-vous directement auprès de l’entreprise sur le lieu de fabrication des composants et de l’assemblage.

Quels sont les avantages à acheter des panneaux solaires fabriqués en France ?

Choisir des panneaux fabriqués en France présente plusieurs avantages. Cela réduit la pollution liée au transport, soutient l’économie locale et crée des emplois. De plus, les fabricants français s’engagent souvent pour une qualité supérieure et des technologies plus respectueuses de l’environnement.

Quelles sont les nouvelles idées pour développer le solaire en France ?

Il existe des projets innovants pour utiliser l’espace de manière plus intelligente. Par exemple, installer des panneaux solaires au-dessus des canaux d’eau (projet Fil’RSun) ou combiner l’agriculture et le solaire (agrivoltaïsme). Ces idées permettent de produire de l’énergie sans prendre trop de place et en évitant les conflits d’usage.

Paul

Writer & Blogger

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